Soutien avec les manifestants et les habitant-e-s du bois Lejuc

Communiqué de presse du 19/02 2017 : ASODEDRA – BURE STOP55 – BURE ZONE LIBRE – HABITANTS VIGILANTS DE GONDRECOURT LE CHATEAU

Depuis 1987, des milliers de personnes partout en France se sont opposées au sinistre projet d’enfouissement des déchets nucléaires. Cette longue lutte a pris de multiples formes, de la résistance très radicale des premières années à la résistance de longue haleine qui s’est ancrée autour de Bure où un hypocrite « laboratoire de recherche » s’est installé.

Depuis 23 ans à Bure, nous nous heurtons au mépris des pouvoirs publics qui refusent de prendre en compte notre opposition légitime, alors que nous sommes représentatifs d’une large majorité de nos concitoyens :

  • Pouvoirs publics qui nous prennent pour des personnes incultes et malléables en organisant des pseudo débats publics sans aucune influence sur le déroulement du projet,
  • Pouvoirs publics qui organisent un arrosage financier de l’économie locale sans précédent dans notre pays, afin de faire taire les consciences,
  • Pouvoirs publics qui permettent à L’Andra de mentir sur le résultat de ses études, de taire les véritables impacts de la méga-poubelle nucléaire, de diffuser sa propagande jusque dans les écoles et de s’accaparer des milliers d’hectares de nos terres…

Face à des années de ce traitement indigne d’une démocratie, il est inévitable que la colère finisse par s’exprimer hors des espaces tolérés par les autorités et autrement qu’avec la fleur aux dents.
Ce samedi 18 février, à l’issue d’une manifestation joyeuse et festive où toutes les générations étaient réunies en soutien à l’occupation de la forêt et en réaction à l’édification du mur de la honte dans le Bois Lejuc, la colère populaire l’a emporté. Et, face à un dispositif policier une fois de plus impressionnant, voire démesuré, ce sont les grilles de « l’écothèque » de l’ANDRA, qui en ont fait les frais.
Cette « écothèque », parfait symbole de l’hypocrisie du projet, est une sorte de musée qui prétend « préserver la mémoire de l’environnement ». Unique en France, ce bâtiment est la matérialisation parfaite du mépris dans lequel nous sommes tenus : »ne vous inquiétez pas braves gens, notre projet respecte l’écologie. »

Comprendre cette colère, conséquence directe d’une exaspération légitime, de la part d’habitant-es assimilé-es à de simples cobayes, est essentiel pour les pouvoirs publics car ils en sont responsables, de par leur politique antidémocratique et autoritaire. De plus en plus de gens rejoignent notre lutte avec fierté et détermination.

Pour y mettre fin, une seule solution s’impose évidemment : stopper cette politique de mépris et mettre un terme à ce projet insensé,
aux risques inacceptables pour l’humanité, comme le souhaite l’immense majorité de la population.

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