À Bure nous sommes en train de gagner une série de victoires importantes sur le terrain, avec une mobilisation importante dans le bois et lors de la manif du 18 février, et dans les tribunaux.
Plus que jamais, l’Andra est retardée dans ses « travaux préparatoires » dans le bois Lejuc. Elle doit mener à bien lesdits travaux, collecter des données environnementales, procéder à une batterie de forages et relevés géotechniques, etc, pour remplir le dossier de Demande d’Autorisation de Création à déposer courant 2018. Mais son calendrier risque d’être sérieusement compromis au vu de notre mobilisation, et aussi des manquements judiciaires de l’agence sur l’autorisation de défrichement, la validité de l’échange du bois, etc.
Cela nous donne donc encore un peu de temps pour continuer de construire une opposition déterminée et protéiforme ! En particulier, nous avons à coeur de relancer la dynamique « Naturalistes en lutte contre CIGEO »,qui démarrée en 2016, avec des balades publiques organisées dans le boisLejuc et la vallée d’Ormançon, et également des premières réunions pourposer les bases d’inventaires à venir de potentielles espèces àprotéger.
Cette dynamique, agrégeant des centaines de curieux, passionnés, ou « professionnels » de la protection de l’environnement, a été cruciale à Notre-Dame-des-Landes pour ralentir le projet mais aussi partager largement des connaissances autour des écosystèmes, et populariser le bocage nantais : une belle brochure de témoignage est disponible ici (https://constellations.boum.org/spip.php?article117 ), sans compter tous les travaux notamment de François de Beaulieu, autour de l’histoire du bocage de Notre-Dame-des-Landes et de l’usage des communaux (voir le blog très fourni des NEL de NDDL ici :
https://naturalistesenlutte.wordpress.com/ ).
Sans faire un « copier-coller », cela serait pertinent qu’une telle dynamique se crée autour de Bure et dans le Grand Est. Au-delà du projet CIGEO, c’est toute la région qui est menacée par une cancérisation nucléaire, des milliers d’hectares d’espaces naturels, de gigantesques bassins versants, etc.
En outre, au-delà des inventaires d’espèces, plus le milieu des associations de protection de l’environnement, des forestiers etc se positionnera publiquement autour du refus du projet de poubelle nucléaire / et de la nucléarisation du territoire, plus il deviendra difficile pour l’Andra d’imaginer y recruter des prestataires de service
pour réaliser ses études d’impact et autres relevés de données.
Nous sommes à un moment crucial, inédit de la lutte, où les forces vives qui se mêlent à la dynamique peuvent faire basculer le projet vers un coup d’arrêt.
/ Quelques naturalistes en lutte contre la poubelle nucléaire et des
hiboux de Bure. /
PROGRAMME
SAMEDI 1ER AVRIL
Matin : Prospections, balades et repérages libres
Midi : Repas tiré du sac à la Maison de résistance.
14h : Discussions (présentation des personnes et de la démarche, point
juridique, prospections [quand ? comment ?], positionnement des
associations…)
Soir : Sortie écoutes nocturnes (à confirmer)
DIMANCHE
Matin : Prospections, balades et repérages libres
Midi : Casse-croûte partagé au lavoir de Mandres-en-Barrois
14h : Balade familiale depuis Mandres dans la vallée de l’Ormançon et le
Bois Lejuc
20h : Bilan du week-end et suites à donner
Info pratiques :
Repas : tiré du sac pour le midi. Pour le soir, il faudra s’adapter à la vie de la maison de résistance : soit ses habitant-es ont le temps de préparer le repas, soit nous aurons la joie de le préparer collectivement pour mieux apprendre à nous connaître !
L’hébergement est tout à fait possible (prévoir un sac de couchage), à la maison de résistance en forêt ou chez l’habitant-e militant-e du coin à la demande.